Fragiles apparences

Fragiles apparences  du photographe Philippe CAHAREL  

Exposition à la galerie Les Bigotes du 11 au 29 septembre 2018.

Vernissage le jeudi 13 septembre à 18h30

 

Fragiles apparences

 

Depuis mon arrivé en Bretagne, il y a maintenant six ans,  je ne cesse de parcourir  les  quatre départements bretons avec l’idée toute simple de raconter ce pays intérieur et familier par une démarche photographique.  Faire exister les lieux en questionnant  le paysage, son évolution et ses changements successifs produits par nos modes de vie.

Pour mener à bien cet état des lieux je me suis éloigné des opérations touristiques et des enquêtes sociologiques afin de révéler le paysage dans sa singularité et sa vérité avec une l’ambition : celle de rendre la photo à la fois documentaire, esthétique et subjective.

Régulièrement je pars en prise de vues comme à l’aventure dans cette campagne bretonne. J’observe et je découvre les signes du changement qui se manifestent: la pression urbaine sur le littoral, l’abandon progressif des petits bourgs,   l’industrialisation et l’urbanisation constante. C’est un territoire en perpétuel mouvement qui forme une curieuse cartographie complexe  à déchiffrer où les lieux et le temps se sont enchevêtrés.

Se sont plus particulièrement des lieux intermédiaires que je questionne, des lieux où les opposés s’enrichissent, je cherche la faille, la rupture qui  va rendre plus étrange cette petite réalité ordinaire d’un lieu vécu et habité.  Attentif aux moindres signes, ne négligeant rien : ni les stigmates du paysage, ni la lente mutation du quotidien, ni les croix et autres monuments aux morts qui ponctuent le territoire.  

Artiste du peu, du vide, du silence  et de l’espace, je m’interroge constamment sur la façon de rendre doucement mélancolique le réel et le paysage tout en en frôlant la banalité. Une prise de vue frontale, un ciel uniformément gris ou légèrement bleuté, une absence d’ombres noires et de contrastes violents  donnent à l’image une plasticité assez forte même si les lieux sont faibles et délaissés. Leur transformation photographique les rend attachants

Je mets en lumière une géographie intime de la Bretagne, des aspects de ma région rarement considérés jusqu’à présent comme digne d’un quelconque intérêt photographique. Il s’agit d’une recherche conceptuelle et poétique pour peindre des paysages que j’ai peur d’oublier. Cette région je l’aime et je la revendique, mes racines sont ici.

C’est une  série pensée comme quelque chose d’inachevé, c’est un travail en cours…

              

Philipe CAHAREL

Je ne sais quoi et presque rien

Je ne sais quoi et presque rien

des artistes
Pierre Converset et Jacques Poullaouec  à la galerie Les Bigotes – vendredi 3 août à 18 h

Exposition du 3 au 25 août 2018.

 

Peindre ?

Comment être peintre en 2014 ? Comme en 2011 ou 1995, sans doute, et comme pendant toutes ces années passées à essayer de faire cracher à ce vieux médium quelque vérité enfouie dans la pâte.
J’ai commencé à peindre parce qu’il n’y avait pas moyen d’y échapper, fasciné depuis l’enfance par ce moyen de dire les choses autrement qu’avec des mots et des sons, par la couleur et le trait, écriture du début du monde.

Au début, il y a eu la touche de Richard Heintz, peintre presque oublié  (pourtant dans quelques musées Belges). Ce peintre avait une façon étonnante de poser sa peinture sur la toile , et j’ai eu la chance de fréquenter assidûment un de ses tableaux dans mon enfance. Cette touche si expressive m’a marqué jusqu’à aujourd’hui et c’est grâce à cela (… ou à cause de cela… ), entre autre, que je suis devenu un peintre.

 

 

 

 

 

 

 

Je ne sais quoi et presque rien.

Oscar YANA du 10 au 28 juillet 2018

Oscar YANA  “IDA Y VUELTA”  Gravures

du 10 au 28 juillet 2018

“Une présence. Une énergie. Une flamboyance. D’emblée, l’oeuvre d’Oscar Yana happe les regards. Les couleurs, aussi saisissantes dans les peintures que dans les gravures et les toiles imprimées, interrogent. Elles sont aussi chaleureuses qu’elles inquiètent. Oscar Yana nous plonge dans un univers baroque.

On ne sait plus trop où on est, ni à quelle époque on se situe. Un monde où les représentations de la vie et de la mort s’entremêlent, de façon aussi innocente qu’effrayante. Un monde où la joie et le macabre ne s’opposent pas, où le divin côtoie le païen. Est-ce un choc des cultures? Est un tour de magie noire de l’artiste franco-bolivien?

Des hauts plateaux andins à la ville aux cinq ports, Oscar Yana a collectionné mille et un voyages. De Puerto Acosta en Bolivie, tant de chemins parcourus, entre l’Espagne, une Europe où toute sa fratrie est installée et Lorient, où ce musicien, joueur de flûtes de Pan, a suivi des cours à l’école des Beaux-Arts.

Une boutique de nostalgie…
Aux ateliers du Bout du monde, où il est l’un des premiers artistes plasticiens à s’être installé, il fabrique un monde, de bric et de broc, d’objets accumulés ici et là. À la galerie du Faouëdic, cela donne Tienda de sueños, la boutique de nostalgie. Un cabinet de curiosités, où l’on trouve céramiques et poupées, statuettes de cires accouplées pour symboliser la procréation. “Cela me rappelle ma grand-mère et ma mère qui tenaient de petites boutiques, des bouis-bouis où l’on trouvait de tout.”

Extrait de l’article de Ouest-France pour l’expo à la Galerie Le Faouëdic de Lorient, mars 2018.

 

Site de l’artiste : https://oscaryana.weebly.com

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