CHAMPS LUDIQUES de l’artiste Monique TOUPIN

« Dans la recherche de la connaissance sensible »

Très tôt la peinture m’a pris la main.

Cela n’a pas été un choix mais une évidence, comme une seconde langue.

S’exprimer par l’art est instinct de vie, quête d’une réalité transcendée, une façon de dépasser la grisaille de la quotidienneté ou de formuler son enthousiasme. Peindre c’est capter l’émotion venue de n’importe où, on est victime de l’émotion ; c’est à cette condition que tout peut démarrer.

Une toile blanche, c’est un monde possible, un lieu ouvert. Il en est de même pour une plaque de cuivre en gravure ou une affiche déchirée d’un panneau…

Diversifier les supports, expérimenter des techniques, permet d’instaurer une dynamique afin que rien ne se fige. Chaque pratique relève de la même préoccupation tactile des choses : entre les disciplines un dialogue s’établit, il y a écho de l’une à l’autre, donc mouvement, donc vie.

Qu’il s’agisse d’un support ou d’un autre, on doit s’incliner devant sa matérialité spécifique, sa plasticité, son essence propre et « faire avec ».

A nous d’orchestrer les zones déchirantes issues de la rage ou des secondes peaux gagnées par la douceur. Il s’agit de restituer des lieux secrets où s’insère l’énergie.

L’œuvre doit avoir le dernier mot, nous ne sommes qu’un vecteur.

Monique TOUPIN-GOURVES

Notes d’atelier (extraits)

Monique Toupin

Monique Toupin réalise peintures, collages et gravures depuis 40 ans. Elle a beaucoup exposé en France et au-delà des frontières. Elle a installé son atelier à Vannes dans le Morbihan et participe à diverses manifestations artistiques.

 

Terres nues de Jean Hervoche

Du nord au sud, d’Est en Ouest, Jean Hervoche arpente les solitudes à la recherche d’images insolites et intemporelles.

Pour lui, photographie et voyage sont indissociables. Il a besoin du choc de la découverte pour éprouver l’émotion nécessaire. Paysages de terres nues, révélés par des explosions de lumières, paysages habités par l’irruption de silhouettes venues là, comme pour donner du sens à l’image, personnages isolés dans leur solitude.

La lumière et l’émotion sont ses maîtres mots, le plus loin que possible de l’anecdote et du descriptif.

Indifférent à l’origine géographique des lieux, Jean Hervoche cherche à créer une sorte de «paysage mental» au sein duquel les photos peuvent co-exister, qu’elles soient de Bretagne, des univers celtes ou nordiques, d’Afrique ou de la Réunion, d’Espagne ou du Portugal ou encore de l’Ouest Américain.

http://www.jean-hervoche.com/

Fil d’ariane Corine Veret-Collin Du 26/10 au 24/11

F I L D ‘ A R I A N E de l’artiste Corinne VERET-COLLIN  à la galerie Les Bigotes –  Exposition du 26 octobre au 17 novembre 2018. – Vernissage le vendredi 26 octobre à 18h

FIL D’ARIANE…
ou comment dévider une bobine de fil derrière soi afin de pouvoir retrouver son chemin. Un fil qui rencontre sur sa route des silhouettes, ombres de Dibutabe ou réceptacles du souvenir, un fil qui crée des liens avant de continuer sa course.Ce n’est pas un long fil tranquille, il se tord, bifurque et se noue, tisse une architecture autour de son « petit monde ». C’est une ligne, de celles qui commencent sur une feuille de papier sous le nom de dessin, mais le papier ne lui suffit pas toujours, elle rêve d’espace et s’y élance, articulant le vide autour de ses sujets, puis sous l’effet de la lumière reprend sa trace d’ombre et retourne se coucher sur le papier.
Corinne Véret-Collin.

CORINNE VÉRET-COLLIN
Née en 1956 à Paris.

Après Barcelone, l’Yonne et Paris, vit et travaille principalement à Vannes dans le Morbihan et à Paris.
Ancienne élève des Métiers d’Art et Arts Appliqués à Paris puis des Beaux-Arts de Paris, elle séjourne deux ans en Espagne comme pensionnaire de la Casa Vélazquez.
Son travail a fait l’objet d’expositions à Paris, en Bretagne et en Bourgogne, Madrid, Barcelone et New York.

Corpusculaire – Pedro Tasende – du 2 au 20 octobre 2018

 

Mes dessins et peintures sont le résultat d’une recherche intuitive.
J’utilise des processus de composition ouverts, qui me permettent de créer de façon spontanée, irréfléchie. Le hasard et les accidents de l’improvisation sont les bienvenus. Un paradigme d’accès à la réalité différent du langage rationnel, une recherche de l’authenticité et de l’honnêteté du geste primitif, inconscient.
A l’origine, l’approche du vivant à travers le dessin du naturel dans mes carnets de croquis. Toujours attiré par les corps et ses gestes comme l’expression muette de l’âme. A partir de là, je cherche à atteindre l’autonomie du processus de toute source extérieure, me libérant des rigueurs de la représentation mimétique. J’aime quand les œuvres se placent dans ce point de tension magique entre l’abstraction et la figuration, jouant avec le seuil de reconnaissance et ouvrant les possibilités d’interprétation.
Nuées, Réserves, Extrémités, Pommes,… plusieurs séries rassemblées dans cette exposition sont représentatives de mon travail artistique des quatre dernières années, depuis que je vis à Vannes. La sélection vise à montrer l’évolution et la variété des œuvres. Sa vue d’ensemble dévoile une matérialité franche, une sorte d’incarnation du vécu; une approche de l’expérience corporelle fragmentée, discontinue, corpusculaire.
… Parce qu’il n’y a pas de totalité du corps, pas d’unité synthétique. Il y a des pièces, des zones, des fragments. Il y a un bout après l’autre, un estomac, un sourcil, un ongle du pouce, une épaule, un sein, un nez, un intestin grêle, un canal cholédoque, un pancréas: l’anatomie est interminable, avant de finir par buter sur le dénombrement exhaustif des cellules. Mais ce dernier ne fait pas une totalité. Il faut au contraire recommencer aussitôt toute la nomenclature pour trouver, s’il se peut, la trace de l’âme imprimée sur chaque morceau. Mais les morceaux, les cellules, changent cependant que le décompte dénombre en vain.

Jean-Luc Nancy, 58 Indices sur le Corps (46) – Pedro TASENDE

https://www.pedrotasende.com/