La nouvelle installation du passage central au musée des beaux-arts, la Cohue, a débuté au cœur d’un atelier à Rennes. Coulisses de cette préparation au format monumental.  

4 artistes designers, plieurs : @ Aurélie Donniou @Gwenaël Prost, @ Dewi Brunet et @Théo Phlippot, concepteur lumière œuvrent depuis le mois de septembre 2020 pour la création de l’exposition Essaim. Ouverture prochainement.

L’édition 2021 de l’exposition du passage central de la Cohue a été confiée au collectif le CRIMP : Centre de Recherche International de Modélisation par le Pli. Quatre jeunes membres sont les référents directs de cette démarche artistique. Pour cette installation, ils ont choisi le papier comme matériau de prédilection, afin de mettre en valeur leurs recherches sur les techniques originales de pliage avancé et de froissage structuré.

Réponse aux volumes, aux arches et aux pierres, cette création in situ se transforme sous nos yeux : au gré de la déambulation, des nuages se modifient en « OVNI » Origamis Volants Non Identifiés. À partir d’une feuille lisse et blanche de papier sulfurisé, les artistes ont réalisé des formes organiques. Déclinées par centaines et révélées par une création lumière, elles constituent un Essaim qui habite l’architecture. L’installation questionne les phénomènes de regroupements cohérents d’individus présents dans la nature : essaim chez les abeilles, nuée chez les étourneaux, banc chez les poissons…
Le mouvement est constitutif de l’œuvre dont les éléments sont disposés en un chaos organisé. Il est aussi impulsé par le lieu lui-même, alchimie subtile induite par le vent pénétrant dans le passage central du musée.
Au-delà de la création, Essaim interroge la notion de métamorphose, et plus largement le rapport de l’individu au groupe.