Marie Vandooren travaille avec différents médiums : photographie, peinture et sérigraphie. Inspiré par la manière d’habiter le monde, son travail puise principalement dans les espaces fabriqués et exploités par l’homme. Avec pour point de départ la photographie argentique elle s’intéresse particulièrement à la notion de loisir et questionne la place des équipements sportifs sur l’espace public en les photographiant de jour comme de nuit. En abordant ces espaces, elle interroge la nécessité de l’amusement et de l’occupation vaine.
Ce travail plastique interroge également l’intervention de l’homme sur le paysage, comment ce dernier y dépose son empreinte en créant des lieux parfois inesthétiques et purement fonctionnels. En s’intéressant particulièrement aux éléments qui jalonnent le paysage, elle met en lumière la reproduction des espaces sur chaque territoire et interroge comment l’homme sculpte la nature selon sa volonté. En tentant de créer du beau avec du laid, de l’exceptionnel avec du commun, elle met en avant la banalité des espaces invisibles.
Enfin, après avoir photographié et peint ces paysages, elle pose la question de ce qui restera après le passage de l’homme. Ces vestiges inutiles seront les témoins de l’époque où l’homme omniprésent n’est plus.
Née en 1976 à Châteaurenard (13), Marie Vandooren a été travailleur social avant de rejoindre en 2009 Les ateliers de Bitche, lieu alternatif nantais, où elle disposait d’un espace de travail. Depuis 2014, elle vit et travaille à Moisdon-la-Rivière (44) et pratique la sérigraphie à l’atelier partagé KraftHouse de Pol’n à Nantes.