Le musée des beaux-arts de Vannes est installé dans un bâtiment dont l’origine remonte au Moyen-âge et appelé La Cohue, du breton koc’hu signifiant la halle. La partie la plus ancienne remonte au XIIIe siècle. L’édifice est agrandi au XIVe et XVIe siècle. Situé en plein cœur de la ville, face à la cathédrale Saint-Pierre, le lieu avait deux usages :

Le rez-de-chaussée abritait un marché et dans la salle, à l’étage siégeait le tribunal.

Collections XIXe / XXe
L’espace latéral du musée des beaux-arts, réservé à la présentation du fonds permanent du musée, livre diverses images de la Bretagne associant paysages romantiques et compositions empreintes de modernité. Les œuvres peintes sélectionnées révèlent le talent de maîtres incontestés de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Charles Cottet, Flavien Peslin, Henri Moret ou Jean Frélaut expriment entre terre et mer une vision poétique et ethnographique de la région.
Le Christ sur la croix peint par Eugène Delacroix en 1835, œuvre considérée comme la première grande crucifixion de l’artiste, est l’œuvre emblématique de la constitution de la collection.

Geneviève Asse
Les œuvres de Geneviève Asse réunies dans la salle haute du musée parlent de « ses » paysages de Bretagne, connus et aimés. Les titres Rhuys, Au fil des jours, Cahier océanique, disent la réalité vibrante qui traverse sa peinture depuis un peu plus d’un demi-siècle. C’est dans le Paris d’après-guerre qu’elle devient une artiste indépendante, rigoureuse et déterminée à s’engager dans une vision esthétique qu’elle partage avec Nicolas de Staël, Viera da Silva, Olivier Debré… Ensemble, ils conduisent la peinture vers une abstraction sensible. Le long parcours de Geneviève Asse a fait d’elle une peintre de renommée internationale, dans le monde de l’art et des institutions.